Cela était tellement vrai que même le comportement familial changeait.
A la sortie de l’école, j’avais invité quelques amis à jouer dans la cour. Nous étions restés seuls après que mes parents étaient partis visiter des clients de l’entreprise. Ils nous avaient donné une consigne claire, ne pas quitter seuls la maison et attendre leur retour avant de nous aventurer dans les rues du village.
La fin de la soirée approchait, et certains de mes amis commençaient à s’impatienter du retard de mes parents.
Cédant à la pression, je décidais d’ouvrir le portail avec leur aide. Nous avons difficilement soulevé la lourde clenche en métal puis ouvert l’un des deux battants en bois. En ressortant nous avions veillé à laisser la clenche en métal reposer sur le battant que nous avions ouvert en le tirant au maximum de façon à donner de l’extérieur l’impression que le portail était fermé.
Nous étions sortis ensemble après nous être assurés que personne ne nous avait vus.
Chacun s’était dépêché de rentrer et moi-même après m’être assuré que chacun avait rejoint sa maison, je me précipitais vers la mienne.
Je voyais au loin un petit attroupement devant la maison et distinguait les silhouettes de mon père et de ma mère ainsi que celles des voisins immédiats, les G et les B.
La discussion semblait animée et lorsque j’arrivais, l’air de rien, je vis mon père dans une colère terrible m’apostropher en brandissant vers moi un cadre de fenêtre qu’il tenait à la main :
- Tu laisses le portail ouvert !
- Tu vas voir !
- Regardes ce cadre je vais te…
Ma mère essayait d’intervenir pour l’apaiser, mais je sentais bien qu’elle avait du mal à réussir.
Jamais je n’avais vu mon père dans une telle colère, surtout jamais je ne l’avais vu exprimer un tel ressentiment par des paroles aussi précises et violentes. Il nous avait habitué par ses attitudes muettes mais expressives à suggérer l’impatience, la joie ou la colère. Nous avions identifié ces attitudes et savions les limites qu’elles autorisaient.
A la sortie de l’école, j’avais invité quelques amis à jouer dans la cour. Nous étions restés seuls après que mes parents étaient partis visiter des clients de l’entreprise. Ils nous avaient donné une consigne claire, ne pas quitter seuls la maison et attendre leur retour avant de nous aventurer dans les rues du village.
La fin de la soirée approchait, et certains de mes amis commençaient à s’impatienter du retard de mes parents.
Cédant à la pression, je décidais d’ouvrir le portail avec leur aide. Nous avons difficilement soulevé la lourde clenche en métal puis ouvert l’un des deux battants en bois. En ressortant nous avions veillé à laisser la clenche en métal reposer sur le battant que nous avions ouvert en le tirant au maximum de façon à donner de l’extérieur l’impression que le portail était fermé.
Nous étions sortis ensemble après nous être assurés que personne ne nous avait vus.
Chacun s’était dépêché de rentrer et moi-même après m’être assuré que chacun avait rejoint sa maison, je me précipitais vers la mienne.
Je voyais au loin un petit attroupement devant la maison et distinguait les silhouettes de mon père et de ma mère ainsi que celles des voisins immédiats, les G et les B.
La discussion semblait animée et lorsque j’arrivais, l’air de rien, je vis mon père dans une colère terrible m’apostropher en brandissant vers moi un cadre de fenêtre qu’il tenait à la main :
- Tu laisses le portail ouvert !
- Tu vas voir !
- Regardes ce cadre je vais te…
Ma mère essayait d’intervenir pour l’apaiser, mais je sentais bien qu’elle avait du mal à réussir.
Jamais je n’avais vu mon père dans une telle colère, surtout jamais je ne l’avais vu exprimer un tel ressentiment par des paroles aussi précises et violentes. Il nous avait habitué par ses attitudes muettes mais expressives à suggérer l’impatience, la joie ou la colère. Nous avions identifié ces attitudes et savions les limites qu’elles autorisaient.
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