samedi, avril 08, 2006

LA VOLIERE AUX 21 CANARIS

J’avançais jusqu’à la porte de la cuisine dont l’entrée était protégée par une marquise en tôle ondulée, et regardais comme une dernière fois la volière dite aux 21 canaris, dont les montants en bois, et même le grillage avaient été peints en jaune.

J’ignorais que dans quelques mois nous allions procéder au lâcher symbolique de ces oiseaux, pour les libérer avant notre départ matinal pour Oran.

Mon frère Sébastien, le constructeur de la volière, avait baptisé la Juana un canari femelle gras et trapu. La Juana avait le sommet de la tête toujours ébouriffé ce qui lui donnait un air particulièrement agressif sous cette espèce de casque à plumets.

Je vois encore ce petit oiseau se rengorger en se tassant sur lui-même pour pousser des trilles qui nous enchantaient et que mon frère savait provoquer comme s’il pouvait, à la commande, exiger de la Juana qu’elle se mette à chanter.

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