Un soir, alors que ce cérémonial avait pris fin, et que les bruits autour de la maison s’étaient stabilisés puis estompés dans le noir, frottements non identifiés, passage assourdi de groupes furtifs dans le lit de l’oued, glapissements lointains de chacals, un orage violent éclata sur le village anesthésié sous le couvre feu.
Nous étions restés immobiles dans le couloir avec ma mère et mon oncle, attentifs une dernière fois, attendant le moment de prendre notre infusion du soir pour rejoindre nos chambres.
Dans cet univers de sons étouffés sous la pluie, le ronronnement régulier d’un moteur montait dans la nuit. Il se rapprochait inéluctablement de la maison devant laquelle il s’arrêta dans un dernier hoquet.
Cet événement inattendu nous interrompit dans notre veille, et nous fit oublier notre infusion qui attendait sur la petite table du bureau.
Nous n’étions que trois dans la maison, mon père travaillait dans le sud, mes frères étaient au collège à Oran sauf mon frère aîné qui effectuait son service militaire à Teniet El Hadj dans l’Ouarsenis.
En file indienne, ma mère Tcha Tche et moi fermant la marche, nous nous rapprochions au plus près de la porte et attendions que le conducteur du véhicule se manifeste.
Une vois assourdie nous parvint au travers de la porte et de l’épais rideau de black out :
- c’est Mathilde !
Aussitôt ma mère se précipita pour ouvrir et refermer la porte, juste le temps nécessaire pour permettre à Mathilde de rentrer rapidement et discrètement dans la maison.
Nous étions restés immobiles dans le couloir avec ma mère et mon oncle, attentifs une dernière fois, attendant le moment de prendre notre infusion du soir pour rejoindre nos chambres.
Dans cet univers de sons étouffés sous la pluie, le ronronnement régulier d’un moteur montait dans la nuit. Il se rapprochait inéluctablement de la maison devant laquelle il s’arrêta dans un dernier hoquet.
Cet événement inattendu nous interrompit dans notre veille, et nous fit oublier notre infusion qui attendait sur la petite table du bureau.
Nous n’étions que trois dans la maison, mon père travaillait dans le sud, mes frères étaient au collège à Oran sauf mon frère aîné qui effectuait son service militaire à Teniet El Hadj dans l’Ouarsenis.
En file indienne, ma mère Tcha Tche et moi fermant la marche, nous nous rapprochions au plus près de la porte et attendions que le conducteur du véhicule se manifeste.
Une vois assourdie nous parvint au travers de la porte et de l’épais rideau de black out :
- c’est Mathilde !
Aussitôt ma mère se précipita pour ouvrir et refermer la porte, juste le temps nécessaire pour permettre à Mathilde de rentrer rapidement et discrètement dans la maison.
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